Sullian reprenait peu à peu ses habitudes à Poudlard. Lire, écrire, terroriser les autres, voilà en quoi consistait ses petites habitudes en fait. Cette semaine, outre la reprise des cours, il s’était fait une réputation de tyran auprès des premières années, histoire d’éviter les demandes incessantes pour qu’il les aide à leurs devoirs, ou autre chose. Ces petits, de plus en plus petits soit dit au passant, étaient pleins d’imagination et aimaient embêter leurs aînés, pour une raison inconnue. Toujours est-il que maintenant, plus personne n’allait vers le Serpentard pour une quelconque requête, et il était satisfait.

Arrivé au vendredi soir, il se trouvait, comme toutes les années, craint de tous et tranquille. Installé dans la salle commune de sa maison, Sullian avait pris place sur un fauteuil près d’un fauteuil, près d’un fauteuil. En face de lui, un autre fauteuil mais vide. En fait, il semblait y avoir tout autour de lui un bouclier de protection, car aucun Serpentard n’approchait. Tous évitaient de troubler le calme dans lequelle le jeune homme était plongé. Personne n’était aussi suicidaire en fait. Pourtant, la salle commune était bondée, comme tous les vendredis soirs en fait. Les élèves se regroupaient pour résumer leur semaine, entre amis. Chose que Sullian n’avait jamais, ô grand jamais, essayer. Et il s’en fichait complètement, puisqu’il ne voulait pas d’amis. Oh, bien sûr, il existait des personnes qu’il « supportait » tant bien que mal, qu’il essayait de respecter mais sans plus. Les amis, c’était inutile pour lui, sans intérêt. Et il se débrouillait très bien tout seul. La preuve : ses devoirs étaient déjà fait, alors que la plupart essayait de trouver une solution de groupe. Au final, ils avaient tous la même copie, ce qui était franchement stupide pour Sullian. Ces personnes, d’après lui, n’arriverait jamais à se débrouiller toutes seules … Contrairement à lui. Tout ce qu’il a pu faire, c’est grâce à ses propres moyens, pas en suivant les autres comme un mouton. Un mouton, c’était mignon, certes, mais terriblement idiot. Comme le reste des élèves en fait. Dans ces situations, le jeune homme se sentait nettement supérieur : lui au moins avait dépassé le stade du mouton. Et c’était tellement mieux ainsi. Les élèves dépendaient des autres, ils ne pouvaient pas faire un choix sans l’avis des autres, ni décider de faire telles ou telles activités. Et la plupart du temps, une bande d’amis faisait toujours les mêmes choses, ne décidait pas sans les autres … Du moins, c’était ce que Sullian avait pu voir et cela lui suffisait amplement. Dépendre des autres était totalement exclu, c’était suivre la politique des moutons. Impossible pour Sullian, qui aimait se débrouiller seul, être indépendant et pouvoir choisir de faire ce qu’il lui plaît, pas faire ce que les autres veulent.

Là, il était très bien, installé confortablement dans son fauteuil attitré, un livre à la main. Sur la table tout près de lui se trouvait des tas de morceaux de parchemins, remplis de notes. Ses devoirs en fait. Quelques fois, il levait la tête de son bouquin pour observer les autres sixièmes années, qui regardaient avec envie les devoirs déjà fini de Sullian. Certains avaient encore beaucoup d’espoir et tentaient de lui demander s’il ne pouvait pas leur prêter, mais le jeune Serpentard leur répondait toujours aussi aimablement. Autour de lui, la salle commune était assez agitée, la fin de semaine oblige. Pourtant, il n’y avait pas de sortie à Près au Lard de prévue. Il mettait ça sur l’excitation de la rentrée … Ou sur l’annonce d’un bal surprise, où les couples seront faits par ce cher directeur. Sullian le comparait parfois au Chapelier Fou de l’œuvre de Lewis Carroll, Alice aux Pays des Merveilles. Parce qu’il était tellement étrange parfois … Et ses idées étaient très discutable. Comme ce bal, où la présence des élèves était obligatoire. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait déjà fait un scandale dans son bureau, prétextant qu’un bal était un loisir et ne devait pas être une obligation. Mais Sullian avait envie de connaître le nom de sa partenaire, par pure curiosité et pour lui faire passer par la suite une soirée qu’elle n’oublierait pas de si tôt, tant elle serait affreuse. Oui, Sullian avait déjà un programme de prévu, histoire de s’amuser un peu.

Il tourna une page de son livre et ce fut à ce moment où il entendit quelqu’un s’assoir bruyamment en face de lui, dans le fauteuil libre. Mais qui donc était assez suicidaire pour ça ? Sullian leva alors rapidement la tête. Il eut un petit rire, qui ressemblait à un « Hum. » en reconnaissant la personne. Ce devait être la seule élève ayant assez de courage pour s’approcher de lui alors qu’il était calme, et qu’il voulait absolument être seul. Oui, il aurait très bien pu aller dans son dortoir, mais la salle commune, malgré le bruit infernal, était quand même plus confortable. Et il ne voulait pas qu’on lui prenne SON fauteuil.

[ C'est court mais je me rattraperai au suivant ]

Cher vendredi après-midi, ton effervescence aussi douce qu'une drogue, sorte d'apesanteur libre de tous soucis. Les couleurs chatoyantes des vêtements - les uniformes sont déjà rangés, évidemment - font mal aux yeux, et les sourires constants deviennent fatiguants. Chaque semaine, ce spectacle se répète...a force, il en devient ennuyant. Les soucis, je ne les connais pas. Ni la semaine, ni le week-end, pourquoi s'inquiéter, la vie suivra son cours. Mon insouciance n'est pas due à un quelconque projet, à un avenir tout tracé ou à un plan spécifique. Non, elle résulte de mon estime de moi même, qui est certainement la plus élevée de Poudlard. Je ne m'en cache pas, je connais mes valeurs.

Ce vendredi est un des premiers de l'année. Le directeur vient d'annoncer la préparation d'un bal, où les couples seront choisis par lui-même. Dommage, elle aurait aimé s'y rendre avec Narcisse. Au moins, elle aurait été certaine de prendre du bon temps, comme toujours lorsqu'ils sont ensemble. Donc, comme toujours, tout simplement. Quoi que, aujourd'hui, la voilà se dirigeant dans la salle commune, sans son meilleur ami. Comme toujours, il n'avait pas fait ses devoirs...Elle non plus. Mais elle s'en fichait pas mal. Tant pis.

Non pas que Wendy soit une mauvaise élève. Tout simplement, il y a des cours barbants, et qu'ils aillent manger de la bouse de dragon, elle ne s'en préoccupait pas. Elle réussissait toujours son année, de toute manière.

*Je suis trop intelligente pour eux, ils n'arriveront pas jamais à me faire rater. De toute manière, je suis une des seules élèves de Serpentard à leur témoigner du respect - quoi que moins depuis la deuxième année - donc, ils m'aiment bien. De plus, j'ai toujours la moyenne, malgré tous les devoirs que je ne fais pas*

Encore deux tournants, et voici la jeune brunette devant la salle. 16 ans, et des airs de madame. La tête haute, la posture droite bien que légère, et des yeux bleus perçants fixés sur son objectif, déterminés pour l'instant, peut-être rieurs, voir sarcastiques, dans quelques secondes. Voyosn voir qui est présent dans la salle commune à cette heure...

Dans la pièce sombre et verdâtre, l'agitation est à son comble. Les bouts de parchemins remplissent la salle, les élèves voulant faire leur travail afin de profiter du week-end. Stupidités. La plupart son en groupe, par terre, dans des coins... Et les fauteuils, près du feu, vides. Mis à part un seul. Sullian.

Ce type, elle le voyait de loin, mais elle le voyait. Ils échangeaient des regards, parfois en parfaite osmose, et parfois curieux. Rarement, leurs yeux montraient un certain désaccord. Elle avait comme l'impression, qu'ils se ressemblaient beaucoup. Mais elle n'avait pas peur de lui, contrairement aux autres, et surtout, contrairement à ce qu'il désirait de tous...

De ce fait, le plus naturellement du monde - et assez bruyamant pour qu'il remarque sa présence, qui passait de toute manière rarement inapperçue - Wendy s'assit dans un fauteuil, à proximité de celui de Sullian.

- Bonjour.

Un seul mot. S'il ne voulait pas lui parler, il n'aurait qu'à ne pas lui répondre. S'imposer, oui. Imposer sa présence à qui ne la désirait pas, non. Wendy n'était pas le genre de fille collantes et barbantes.

[HJ : de même]

Sullian avait bien reconnu Wendy, cette fille qu’il observait tout le temps. Ne vous faites pas d’idée, il n’éprouve aucune attraction pour elle, c’est juste qu’il la trouve différente. Elle n’avait pourtant qu’un an de moins que lui, mais Sullian trouvait qu’elle avait déjà tout d’une grande. Certain critiquait cette attitude, ce qu’il ne comprenait pas. Lorsqu’il était plus petit, dans le manoir familial, il se devait d’avoir une attitude de grande personne, parce que ses parents ne supportaient guère les manières d’enfants. Du coup, il avait dû apprendre à bien se tenir très tôt, tout comme il devait paraître plus grand qu’il ne l’était. Alors, il était normal que le comportement de Wendy ne lui fasse ni chaud ni froid. Par ailleurs, il se sentait très proche d’elle, sans pour autant l’être. A vrai dire, les deux Serpentards ne s’étaient jamais vraiment parler. Ils contentaient de regards prolongés, et Sullian était persuadé que elle aussi, elle l’observait fréquemment.

Le jeune homme n’expliquait pas le fait qu’il se sente aussi proche d’elle, alors qu’il ne la connaissait même pas. Mais dans tout ce qu’elle faisait – et dont Sullian était témoin – il se reconnaissait un peu. Etrange n’est ce pas ? En fait, il semblerait qu’il ait trouvé son double, au féminin. Il était certain d’une chose : s’il avait cherché un jour à avoir des amis, à Poudlard, elle aurait été la première à qui Sullian aurait parlé. Une histoire d’attirance peut être … Peut être qu’il pourrait la considérer comme une petite sœur, une fille avec qui il s’amuserait à martyriser les autres, par exemple.

Cependant, Sullian n’arrivait pas à comprendre pourquoi, en ce vendredi soir, Wendy Vyper venait de s’assoir en face d’elle. Elle était le genre de fille très occupée, toujours un truc à faire, aussi futile soit-il. Elle était souvent avec ce Narcisse, son meilleur ami selon les observations du jeune homme, pourquoi pas ce soir ? Tant de mystères, que Sullian n’allait certainement pas tenter de résoudre. Se prendre la tête pour si peu ? Inconcevable. Après tout, elle faisait peut être partie des illuminés de Poudlard, ceux dont le caractère est si imprévisible qu’ils sont pris pour des fous. Après tout, le jeune homme ne connaissait pas Wendy, et même s’il sentait qu’elle lui ressemblait beaucoup, elle pouvait aussi être folle, et donc peu fréquentable selon Sullian.

Autre solution la plus probable : elle ne trouva rien d’intéressant à faire, et donc, elle voulait profiter de son temps libre pour faire connaissance avec le Serpentard. Il appréciait vraiment son audace. Parce que même les Sepentards le craignaient, et donc éviter de le déranger. Là, Wendy s’était assise en face de lui bruyamment, et Sullian, qui était loin d’être idiot, savait très bien que c’était pour qu’il remarque sa présence. Si elle s’était assise sans bruit, Sullian ne l’aurait certainement pas remarqué, étant trop plongé dans son activité. Là, il leva la tête, et eut un demi sourire en la voyant. Sans montrer sa surprise, car oui, il était surpris de la voir ce soir, il prit un ton inhabituel, qui se voulait presque accueillant. Presque, parce qu’il était incapable d’être aimable, même avec une personne qu’il pourrait apprécier.

« Poudlard ne doit pas être des plus palpitant ce soir pour que tu t’assois à mes côtés. »

Sullian se sentait quelque peu obligé de répondre. Pour la récompenser d’être venue peut être, pour son courage … Et puis, parce qu’il la voyait bien faire partie de son « élite », c’est-à-dire les personnes qu’il supportait, mais avec qui il restait tout de même assez distant. De plus, elle n’était pas de n’importe quelle ascendance. Sa famille était en effet sang pur, et Sullian accordait énormement d’importance au sang. Pour lui, il était hors de question de sympathiser avec un élève né moldu, il trouvait cela tellement … Rabaissant. Même s’il était de sang mêlé. Ne cherchez pas bien loin, Sullian a été élevé dans des conditions qui ne lui permet pas d’accepter le fait que parmi les sorciers, se trouvait aussi des gens dont les parents étaient moldus. Le jeune Serpentard avait donc plein de préjugés vis-à-vis de ces élèves, et il se sentait très seul. Il ne comprenait pas comment les élèves faisaient pour vivre ensemble … Non, vraiment pas. Il était d’ailleurs l’un des rares à insulter les nés moldus de « sang de bourbe », s’attirant ainsi les foudres de tous les élèves. Ce qui évidemment ne le dérangeait pas. Cela l’arrangeait même, pour tout dire.

Sullian regarda encore Wendy. Le fait qu’elle n’avait pas peur de lui l’intriguait vraiment. Il ne détecta même pas une once de crainte dans son attitude. Et il l’avait suffisamment observé pour comprendre que quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise pour l’envoyer ailleurs, elle s’en moquerait. Mais de toute manière, il n’avait pas envie de la rejeter. Il était curieux de la connaître vraiment, même s’il refusait de la voir, dans le futur, en amie. Parce que, comme d’habitude, il était convaincu qu’il se débrouillerait aussi bien sans elle, donc il n’y avait aucune raison pour qu’elle soit une vraie amie. De même qu’une personne à protéger. Quoique … Plus il la voyait, plus il se disait que l’avoir en tant que petite sœur ne serait pas une mauvaise idée. Peut être que s’il avait eu une petite sœur, dans son enfance, il serait plus ouvert … Enfin, cette soirée sera peut être la seule où Sullian pourra faire connaissance avec la jeune fille, pourquoi la gâcher … Mais bon, une chose était sûre : si cette fille n’appréciait pas ses remarques, il n’allait pas changer pour elle, même si elle était de sang pur.

Le jeune homme la dévisagea quelque temps avant de se décider à répondre. Wendy soutenait son regard, effrontément. On aurait dit qu’elle voulait lui faire passer un message, du genre « non, je n’ai pas peur de toi, et quoi que tu me dises, quoi que tu me fasses ça ne changera pas. Je n’ai peur de personne, et cette façon que tu as de rejeter tout le monde, au contraire, m’attire vers toi. Pas de façon ambigüe, ne crois pas ça, ce n’est vraiment pas mon genre. Pas du style amitié, j’ai très peu d’amis, je préfère la liberté. Je ne sais pas trop de quelle façon, à vrai dire. Mais ça m’attire. »

Enfin, le jeune homme se décida à lui répondre.

« Poudlard ne doit pas être des plus palpitant ce soir pour que tu t’assois à mes côtés. »

Non, effectivement, Poudlard ne l’était pas. Elle n’avait rien à faire, et détestait ça. L’ennui…C’était quelque chose qu’elle avait du mal à supporter. Peut-être était-elle vitcime d’hyper-activité, que sais-je ? Cela ne changeait rien au fait. Il lui fallait de l’action, quelque chose à faire, coute que coute. Or, se jeter dans la gueule du loup et parler à ce personnage mystérieux, entouré d’une aura sombre qu’est Sullian, semblait être une idée attractive.

« Palpitant…Il l’est rarement, non ? Amusant, plus souvent, du moins de mon point de vue. Mais aujourd’hui, tu constates comme moi-même que l’idée principale, ce sont les devoirs. Pas mon truc. Et toi, tu serais peut-être un peu plus mon truc.»

Les élèves placés non loin des fauteuils, qui l’avaient entendue, se retournèrent. Evidemment, la jeune Vyper. Elle se prend pour qui celle-là ? Comme toujours, elle pense avoir tous les droits. Ce type, personne ne lui parle comme ça. Personne ne lui parle tout court. Et la voilà, qui, tout naturellement, lui dit qu’il serait peut-être son truc ?

Evidemment, la remarque pouvait prêter à confusion. Pourtant, elle était certaine que Sullian comprendrait ce qu’elle voulait dire par là.

L’horloge pointa 22h. Voilà, on ne pouvait plus sortir sous peine de sanction. D’habitude, Wendy sortait tout de même. Mais aujourd’hui, merlin sait pourquoi, elle n’en avait pas la moindre envie. La jeune fille avait mis de l’ardeur à explorer le château. Pourtant, elle en avait oublié la salle commune. Cette pièce était celle, privée – en dehors de la chambre des secrets – de Salazar. Elle avait surement des mystères cachés également.

Mais Wendy se fichait pas mal de Serpentard, et de ce qu’il avait caché. Certes, elle aimait les quêtes, mais lorsqu’elles avaient un but précis. Explorer pour explorer, chercher pour chercher, ça n’avait aucun sens. Et cette jeune fille, aimait les buts.

Lorsque Poudlard renfermaient des mystères qui étaient mis à jour, et que les gens cherchaient la solution, elle aimait faire son enquête de son coté. Juste pour le fun, parce-que ça l’amusait, et lui donnait une occupation. Elle ne voulait pas sauver le monde – tant qu’elle se sauvait elle-même, son cousin, et Narcisse, tout allait bien. Mais la quête lui englobait l’esprit, et elle adorait ça.

Enfin, elle se retourna vers Sullian. Il semblait réfléchir, au sujet de quoi ? Elle l’ignorait, et ce n’était pas son problème. Savoir ce que les autres pensaient ne l’intéressaient pas, elle avait bien assez avec son propre cerveau – bien qu’il soit, pour elle, très clair : chaque chose dans une case, et un mystère difficile à percer pour les autres (car parfois, il est vrai que les contradictions de son comportement n’était pas simples à suivre) -.

Les gens commençaient à se disperser. Les parchemins à se ranger. Certains abandonnaient, d’autres étaient trop fatigués pour continuer aujourd’hui, et reprendraient au lendemain (ou recopieraient sur un élève qu’ils auraient martyrisé afin qu’il leur prête leur travail) Quoi qu’il en soit, la moitié des élèves étaient partis. Il restait deux groupes de trois qui parlaient, un couple qui s’embrassait, et deux filles de première qui finissaient leur travail.

Wendy regrettait l’époque de ses grands-parents. De ce temps là, la plupart des Serpentard étaient de sang pur. Maintenant, il y avait de tout. Elle était certes fière de sa maison, mais l’aurait sans aucun doute été encore plus si elle avait suivi les cours à cette époque. Elle était une exception, une des seules sang-pur qu’il restait à Poudlard. Bien que ça soit agréable d’une certaine façon, d’être si unique, même sans être la seule sang pur elle aurait été remarquable, alors elle estimait qu’il aurait été fort sympathique, qu’il y ait d’autres personnes, histoire que Poudlard ne devienne pas un grand nimporte quoi de nés moldus.

« Palpitant…Il l’est rarement, non ? Amusant, plus souvent, du moins de mon point de vue. Mais aujourd’hui, tu constates comme moi-même que l’idée principale, ce sont les devoirs. Pas mon truc. Et toi, tu serais peut-être un peu plus mon truc.»

Sullian eut un sourire à sa réponse. Tout d’abord parce que lui, il trouvait Poudlard palpitant. Plus palpitant que sa demeure familiale en tout cas. Un univers strict, avec des règles précises, des horaires, et un comportement spécial à adopter. Bref, rien d’amusant, comparé au château. Ici au moins, on pouvait enfreindre les règles. D’ailleurs, il était très facile de sortir la nuit sans se faire prendre. Sullian était devenu un expert et se faisait rarement prendre … Ou bien s’il se faisait avoir, les préfets osaient rarement quelque chose, et il arrivait à tromper les professeurs très facilement. Se faufiler dans les couloirs, monter dans une tour pour aller observer les étoiles ou bien le paysage de nuit. Un passe temps comme un autre pour Sullian, un peu plus inattendu de sa part tout de même. Mais Monsieur le Serpentard était sensible à ce genre de chose, aussi étrange que cela puisse paraître. En fait, il savait juste apprécier la beauté des choses. Voilà pourquoi le jeune homme trouvait que Poudlard était palpitant. Il avait juste des éléments de comparaison. Amusant aussi certes, surtout quand il s’agissait d’aller embêter ou provoquer les autres élèves.

« - Tu te trompes, Poudlard peut être très palpitant, si tu sais quoi faire évidemment. Chercher des solutions aux mystères que renferment le château, ce n’est rien du tout. Il y a des choses bien plus intéressante à faire. »

Sullian n’était pas du genre à prendre du plaisir à trouver un nouvel endroit dans le château, surtout s’il n’arrivait pas à le retrouver le lendemain. Non, les enquêtes dans Poudlard, ce n’était pas fait pour lui. Autant lire un bon livre à la place, c’était tellement plus intelligent, plus utile pour l’avenir. Ensuite, Wendy évoqua le principal problème de cette soirée. Les devoirs. Si elle était arrivée disons une heure plus tôt, elle aurait trouvé Sullian en plein dedans, tel un mouton imitant les autres. Sauf que lui, il avait trouvé son devoir de potion d’une simplicité affligeante, si bien qu’il avait fini très rapidement alors que tous ses camarades de sixième année continuaient de réfléchir dessus. Le jeune Serpentard, dans ses conditions, prenait un malin plaisir à les narguer, en se prélassant par exemple. Le mieux était de voir les élèves le supplier, la veille de rendre le devoir, pour qu’il les aide, même un tout petit peu. Sadique Sullian ? Et de plus en plus chaque jour qui plus est … En effet, cela faisait un moment déjà qu’il avait remarqué ce nouvel aspect de son caractère. Il l’était moins avant, voir pas du tout en fait. Comme quoi, Poudlard forgeait les esprits, en bien ou en mal.

Enfin, la jeune fille souligna que faire ses devoirs le vendredi soir n’était pas son truc. Contrairement à lui, qui était plus « son truc ». Sullian ne se fit aucune idée, contrairement à beaucoup de gens qui se retournèrent. Il détestait ce type de personne qui s’imaginait pas mal de chose en entendant simplement une phrase de tout une conversation. Comme là en fait. Sorti du contexte, oui, le Serpentard voulait bien l’admettre, cette phrase pouvait semblait plus que suspecte. Cependant, avec tous les regards échangés auparavant, Sullian savait que c’était plus de la curiosité qui animait la jeune fille. Elle voulait le connaître, tout comme lui avec elle. Sans pour autant imaginer une quelconque amitié future, et encore moins une histoire d’amour. Il esquissa un nouveau sourire avant de parler une nouvelle fois.

« - Il est fort possible que tu sois mon truc aussi. Si nous avons la même définition du mot truc, cela s’entend. »

Les élèves les regardèrent une nouvelle fois et Sullian les observa, histoire de rigoler un coup, en voyant leurs têtes se baisser. Puis, son attention revint à Wendy. Cette petite ne manquait vraiment pas de culot. Elle osait lui parler sur un certain ton, sans avoir peur de lui. Elle était en plus effrontée, et cela se voyait surtout dans son regard, que le jeune homme soutenait. Hors de question de faiblir.

Il était à présent 22 heures, heure du couvre feu. La salle commune se vida, au plus grand bonheur de Sullian. Le calme lui manquait et les bavardages des Serpentard commençait à lui monter à la tête. Du coup, il était soulagé de voir qu’ils abandonnaient tous peu à peu leurs devoirs pour aller dans leur dortoir. Restait quelques groupes, dont un couple. Cette image lui donnait envie de vomir. Il ne comprenait pas comment des gens pouvaient être si proches, si attaché l’un à l’autre. Non, franchement, il ne les enviait même pas. Et pourtant, à seize ans, il serait grand temps qu’il s’intéresse aux filles … Sauf qu’il n’en ressentait ni l’envie, ni le besoin. Il était persuadé que plus tard, ses parents lui organiseraient un mariage arrangé, bien que cette tradition soit révolue. Il s’attendait à tout avec eux de toute manière, et s’il n’avait aucun projet de mariage avant ses vingt-cinq ans, il serait la honte de sa famille. D’où un recours à un mariage arrangé.

Sullian se demandait à présent ce que Wendy allait faire. Peut être qu’elle irait se coucher, comme tous les autres, le laissant alors à ses occupations … Il avait une forte envie de partir en vadrouille, errer dans les couloirs, et écrire un peu à la lumière de la lune, dans la volière par exemple. Oui, c’était une solution à envisager. Si Wendy ne restait pas, évidemment.

[hj : sorry du retard, je suis tombée malade ^^']

« - Tu te trompes, Poudlard peut être très palpitant, si tu sais quoi faire évidemment. Chercher des solutions aux mystères que renferment le château, ce n’est rien du tout. Il y a des choses bien plus intéressante à faire. »

Ha oui ? Comme quoi ? Que faisait donc ce garçon solitaire durant ses heures perdues, mis à part lire, écrire et regarder le paysage ? Martyriser les gens, ce qui était aux yeux de Wendy une occupation ayant plus d'intéret - car plus active - que les trois premières solutions. Ce que la Serpentard n'aimait pas, c'était l'inaction. L'inertie. Que tout se déroule comme prévu...elle aimait interphérer, que les choses bougent. Sinon, elle s'ennuyait. C'était peut-être une sorte d'hyper-activité...

On aurait presque dit qu'il avait lu dans ses pensées, avec sa remarque sur les mystères du château. Ce n'est rien du tout ? Peut-être. Mais c'est mieux que de rester sans rien faire, et elle était plutôt forte à ça. Wendy n'aime pas faire ce pour quoi elle est faible, elle déteste perdre, ou avoir tort. Mauvais caractère, certes. Elle l'assumait.


- Ah oui, et qu'y a-t-il de palpitant dans ce chateau ? Tu me ferais découvrir, ou tu garderais cela pour toi tout seul ?


Wendy ne savait pas à quoi s'attendre comme réponse de la part du vert et argent. Autant il pouvait l'envoyer ballader, autant il pourrait lui montrer, ou même ne pas répondre. C'était peut-être aussi ça qui l'intéressait en lui : l'imprévisible.

Regardant avec agacement les deux quatrième années dont les ébats étaient de moins en moins chastes, Wendy finit par leur faire une remarque, d'une voix cinglante. Les mots n'étaient pas mauvais en soit - du moins, pas lorsqu'on sait ce dont la jeune fille est capable - mais le ton les valait bien :

- Ho, les deux là. Si vous voulez-vous accoupler, vous serez peut-être heureux de savoir qu'il y a des endroits plus approprier. C'est pas tout ça, mais j'ai pas envie d'assister au spectacle, vous êtes pas le genre à me donner envie, si vous voyez ce que je veux dire.


Au moins, cette petite tirade eut le mérite de les faire déguerprir. A présent, la salle commune était vide, et il était exactement 22h07. Un record, surtout pour un vendredi. Décidément, ils étaient bizarres aujourd'hui, les Serpentard. Couche-tôt, à défaut de couche tout court pour certains. Ouais, elle était nulle cette vanne, il faut l'avouer.

« - Il est fort possible que tu sois mon truc aussi. Si nous avons la même définition du mot truc, cela s’entend. »

Elle laissa un petit sourire, bref, apparaître sur ses lèvres. Non pas que Wendy soit du genre à tirer la tête toute la journée, au contraire, mais souvent, ses rires étaient moqueurs, emplis de sarcasmes. Elle prenait plaisir à se moquer des autres, comme si leurs humiliations lui donnait plus de pouvoir. Oups, elle parlait comme un mage noir. Pourtant, Wendy n'était pas attirée par ce "camp". Non pas qu'elle détesta le "mal", et adora le "bien" cependant, pour elle, la frontière entre les deux n'était pas aussi claire que pour les autres. A chaque fois qu'on faisait du bien, on faisait aussi du mal à d'autres personnes, lui semblait-il. Et vice-versa. Mais elle aimait sa façon de vivre, sans avoir recours à de la magie sombre et irrespectueuse de ce qu'on lui avait enseigné. Son caractère, son éducation, son histoire tout cela lui disait NON. De ce fait, elle s'en tenait à ça, et n'était pas le moins du monde curieuse du reste.


"Je pense effectivement que nous avons la même définition, c'est à dire une autre que celles des élèves qui nous on regardé en gloussant tout à l'heure. Et qui doivent d'ailleurs se poser des questions en sachant que nous sommes seuls dans la salle commune. Il semblerait que nous soyions la prochaine source de ragots pour les Serpentards..."

Cette constatation ne lui plaisait guère, mais n'éveillait pas non plus sa colère. Elle en avait l'habitude, et se fichait pas mal. Etre au centre de l'attention, elle aimait ça, et faisait tout pour. Néanmoins, c'était la perspective qu'on lui colle une romance avec Sullian Prescott sur le dos qui n'était pas trop réjouissante. Car, bien que le jeune homme soit séduisant, et que sa réputation ne soit plus à faire, il allait falloir démentir, et on allait lui poser des milliers de questions. Elle aimait être au centre de l'attention quand ce dont quoi on parlait était vrai. Lorsque c'était faux, la frénésie retombait comme un souffler, et les gens étaient déçus. Elle détestait décevoir.

[ Pas grave t'inquiète pas :) ]

Sullian savait que la petite Serpentard – petite pour lui évidemment – avait du répondant, et il venait d’en être témoin. Il était satisfait de voir qu’en fait, il avait tout juste pour le moment sur elle. En même temps, il était persuadé qu’il avait toujours raison, ce qui, soit dit en passant, n’était pas totalement faux. Aussi, il se trompait rarement et il était certain d’avoir vu juste en observant Wendy tout au long des années précédentes. Ou du moins, depuis le jour où il avait décidé de lui porter un peu d’intérêts. A sa remarque, il leva les yeux aux plafonds, émit un petit « hum » pour ensuite la regarder pendant un moment. Il avait déjà sa réponse, mais il aimait prendre son temps, faire durer le suspens.

« - Malheureusement, tu vois, je ne crois pas que tu saurais apprécier la beauté même de ce qui peut être palpitant à Poudlard. Il faut avoir une certaine notion de sensibilité et je ne pense pas que tu l’ais. Donc oui, je garderais tout pour moi. »

Il prit un ton un peu ironique sur la fin, mais c’était ce qu’il pensait. Oui, Wendy ne devait pas être assez mature, même si elle se prenait pour une grande dame, pour apprécier, même un tout petit peu, la beauté de quelque chose. Un tableau, un paysage … D’ailleurs, certains tableaux vous tenaient une discussion très intéressante, qui passionnait Sullian. Bizarrement, malgré son insolence parfois, les hommes et femmes des tableaux appréciaient le jeune Serpentard, car au moins, il prenait le temps de les saluer et de discuter. Si parfois il avait de très bonne note à des devoirs, c’est parce qu’il avait demandé quelques informations sur un sujet précis aux tableaux, qui l’avaient alors volontairement aidé. Comme quoi, être un lèche-botte avec les bonnes personnes pouvaient avoir des avantages. Toujours est-il que Wendy, d’après Sullian, n’était pas capable de voir tout ça, et n’était pas du genre à s’arrêter pour aller parler à des tableaux.

C’est avec un sourire amusé qu’il observa la petite à attaquer le couple de quatrième année qui prenait de plus en plus leur aises. Ce genre de spectacle amusait particulièrement Sullian, mais le fait que Wendy s’énerve contre eux ne le dérangea pas. Au moins, ils auraient la salle commune pour eux tous seuls. Il regarda le couple s’en allait avec insistance, histoire de leur faire comprendre que quoiqu’il arrive, il donnait raison à Wendy et qu’il n’était plus les bienvenus, du moins pour cette soirée.

Wendy le fit sortir de ses pensées, lorsqu’elle commença à commenter le mot « truc » qu’elle avait employé un peu plus tôt. Etre la prochaine source de tous les ragots ne le dérangeait pas, parce qu’il ne risquait pas d’être la cible des gens. La plupart avait bien trop peur de lui. Non, les élèves se contenteraient de murmures, de messes-basse et de chuchotements lorsqu’il passerait dans les couloirs. Et de toute manière, il était parfaitement en mesure de se défendre, si bien que la rumeur d’une possible liaison entre lui et Wendy ne ferait pas long feu. Non, les élèves se lasseraient assez rapidement, sauf si bien évidemment, Gossip Witch s’en mêle. Là, Sullian serait prêt à jouer le jeu, histoire d’essayer de la démasquer. Parce que mine de rien, cette sorcière se cachait bien. Le jeune homme était très intrigué par elle, car elle était inaccessible. Il se demandait surtout comment elle faisait pour rester à Poudlard, publier son magazine, le tout sans être découverte. Selon Sullian, il était fort possible que le directeur, ce cher Norbert, soit lié à cette affaire. Parce que n’importe quel directeur un tout petit peu normal empêcherait de diffuser autant de ragots pouvant nuire à la santé mentale et le moral des élèves. Oui, n’importe directeur un peu attentionné. Sauf que Norbert n’était pas vraiment ainsi. Disons qu’il s’amusait beaucoup, et Sullian était certain que Gossip Witch le faisait bien rire. Et qu’il était peut être même de méche avec elle. Ou lui. Qui sait, Gossip Witch était peu être un homme, malgré tout ?

« - Être la prochaine source de ragots n’est pas une honte. Au contraire, cela prouve que nous sommes suffisamment importants pour qu’on s’intéresse à nous. De même que ce serait très amusant, non ? »

Même s’il ne s’imaginait pas du tout en couple avec Wendy, qu’il voyait plus comme une gamine qu’autre chose, cela ne le dérangerait pas qu’on pense qu’il est avec elle. Il « sortirait » avec une sang pure, un honneur en soi. Il arqua alors un sourcil et fit apparaître ses dents blanches en souriant.

« - Si cela te dérange d’être avec moi, seule, rien ne t’empêche de partir. Mais je crois que tu n’en a guère envie, je me trompe ? »

Après tout, c’était elle qui avait tenu à s’assoir en face de lui, d’établir un premier contact, et de faire fuir les derniers témoins de la salle commune. Sullian était tout à fait apte à comprendre la raison pour laquelle elle avait chassé le couple de la salle commune, la vision d’eux s’embrassant encore et encore étant quelque peu repoussante, mais si elle craignait de se retrouver seule avec lui, elle aurait très bien pu prendre son mal en patience. Mais elle en avait décidé autrement.

« - Au final, les questions que peuvent se poser les autres élèves à notre sujet m’indiffère au plus haut point. De toute manière, ils n’arriveront pas à nous détruire. »

Le niveau de langue de Sullian choquait beaucoup de gens car il n’était pas commun pour un adolescent de parler ainsi. Mais pour lui, c’était naturel, et ce depuis qu’il avait appris à lire. Et puis, cela lui donnait un genre et le rendait original. Aujourd’hui, peu d’élèves se moquait de Sullian à cause de ce trait de sa personnalité, parce que le jeune Serpentard savait comment s’y prendre pour éviter toutes les remarques déplacés d’élèves illettrés et incapable, la plupart du temps, de comprendre le sens de toutes les phrases de Sullian. Aussi, il s’amusait à utiliser les mots les plus compliqués que possible pour être le moins compréhensible.

Avant de répondre, Sullian scruta son visage, quelques secondes durant, dans un silence qui néanmoins n'était pas pesant. Elle ne rougit pas. Elle ne rougissait jamais, d'ailleurs. Ce sang qui montait au visage des autres, c'était le signe de leur timidité, ou d'un gêne, d'une honte. Elle n'était pas timide, et ne connaissait pas la honte, car tout ce qu'elle faisait, elle l'assumait, et c'était une des nombreuses raisons pour lesquelles elle semblait intouchable. Et peut-être aussi, comme Sullian venait de le relever, elle n'avait pas la moindre notion de sensibilité. Pas la moindre ? C'était peut-être exagéré. Elle avait un point faible, un certain Serpentard aux cheveux presque platines. Mais elle se doutait que la sensibilité dont son aîné parlait s'agissait de l'aptitude à capter la beauté de ce qui lui semblait, à elle, juste trop inactif pour ne pas être ennuyeux. Elle était presque certaine qu'il était le genre de personnes solitaires qui passait son temps à admirer des paysages lorsque les autres se rassemblaient. Ce qui, en toute franchise, n'était vraiment pas le truc de la petite brune.

Je pense savoir le genre de choses palpitantes auxquelles tu fais allusion. Et je pense, effectivement, ne pas détenir cette sensibilité...De ce fait, je te laisse volontier garder pour toi ton petit plaisir personnel.

Après avoir terminé sa phrase, elle se rendit compte de l'autre signification que pouvaient avoir les mots "petit plaisir personnel". Bien que la phrase soit claire, elle lança un regard de défi au jeune homme, histoire de dire "vas-y, relève si tu oses !"...ce n'était qu'un jeu, ce genre de provocations sans conséquences, stupide certes, mais ça faisait aussi partie de sa personnalité. C'était pour ça que certaines personnes l'aimaient.

- Evidemment, que ça serait amusant, comme toujours. J'adore ça, être au centre de l'attention, tout le monde est au courant non ? Et puis, les rumeurs...

Elle balaya l'air comme si c'était le mot, d'un geste de la main, avant de reprendre sa phrase où elle l'avait arrêtée moins d'une seconde auparavant

- Je m'en fous pas mal. Ce dont tout le monde est au courant aussi.

Wendy était totalement au courant que tout Poudlard savait ce qu'elle aimait et qu'elle n'aimait pas, ce dont elle se foutait et ses petites habitudes. Même si elle était la plus discrète des filles, rien que son nom attiserait la curiosité. Mais comme, en plus, elle était loin de la discrétion, l'héritière des Vyper était en quelque sorte un personnage, surtout chez les Serpentards et chez les Poufsouffle...Les premiers car elle était de leur maison - maison qu'elle adorait - et les seconds car elle les traitait comme des moins que rien, ce que, à ses yeux, ils étaient.

« - Si cela te dérange d’être avec moi, seule, rien ne t’empêche de partir. Mais je crois que tu n’en a guère envie, je me trompe ? »

Hum, on dirait que tu as analysé le cas Wendy Vyper, Sullian. Et je dirais que tu ça t'arrange que je n'en aie pas envie, car tu préférerais que je ne parte pas... J'ai raison ? Et puis, non, ils n'arriveront pas à nous détruire.



UC, presque fini néanmoins ; )