« AU MOINS,CELLE LA TU NE L'AURAS PAS VOLÉE


C’était un lundi bien ensoleillé et un sourire aux lèvres que notre serdaigle internationale se réveilla, la bonne humeur était de son côté aujourd’hui, rien ne pourrait l’énerver c’était certain ! Pas même son bloc de deux heures de Botanique à huit heures du matin ! Il y’a de l’optimisme dans l’air ! Et ne vous posez pas la question de pourquoi ? Car c’est comme ca ! Vous savez, dans la vie: il y’a des jours « avec » et des jours « sans » et les jours « sans » il faut faire « avec » Or là c’était un jour « avec » donc autant en profiter !

Elle fit sa routine du matin: douche, habillage, « coiffage » de tignasse emmêlée durant la nuit puis attrapa son sac à bandoulière et descendit prendre son petit déjeuné. Elle descendit les marches assez rapidement et alla rejoindre la table des Serdaigle, attrapa un toast et un jus de citrouille et ouvrit son livra là où elle l’avait laissé hier. Tout en déjeunant, elle lisait son livre, une habitude maintenant.

Pendant ce moment là, il était quasiment impossible de venir lui faire la conversation, elle était dans son livre, elle vivait son livre et là il se trouve qu’il était fort intéressant. Sa mère avait eu la bonté d’écourter la torture de sa fille et le lui avait envoyé la veille par hibou express. Elle pouvait paraitre bien conne là à lire son bouquin alors que d’autres braillaient à côté, discutaient et rigolaient… mais elle c’est une atypique de la vie, ce genre de gens qu’on ne peux mettre dans une boite - et je dis ca non pas parce qu’elle claustrophobe hein - le genre qu’on ne peut mettre dans une catégorie précise vu qu’ils sont… changeant.

Et devinez quoi ? L’histoire de ce roman n’est autre qu’une longue et belle histoire d’amour impossible entre deux amant, oui oui c’est bien ca vous avez deviné: Roméo & Juliette, niaise la gamine… ouais mais bon que voulez-vous on ne se refait pas et puis attendez ! là c’est une autre version, différente de ce cher Willy S. mais tout aussi intéressante cependant. Bref. Mais quand c’est l’heure, c’est l’heure ! Son premier cour n’allait pas tardé à commencer et il fallait laisser de côté le livre pour, disons deux heures si ce n’est plus. Et puis elle aurait tout le temps de le lire ce soir…

C’est donc un sourire aux lèvres - eh ouais, il en faut peu, très peu même, pour être heureux - qu’elle sorti du château pour se diriger vers les serres botaniques où elle avait cour avec les Gryffondor. Les deux heures, ma foi, se passèrent sans aucunes anicroches jusqu’à ce que le cour se termine et qu’il fallu sortir, enfin jusque là rien d’anormal pour notre petite serdaigle visiblement pressée de sortir, on ne saurait pourquoi d’ailleurs, qui traversa le parc à la vitesse de l’éclair et au moment où elle s’apprêtait à monter les quatre petites marches de l’entrée du château quelqu’un l’interpella: un garçon…

Loraleen réfléchit cinq secondes avant de se retourner et d’apercevoir un Gryffondor du nom de Liams… oui Valhalla lui en avait déjà parlé de manière succincte et rapide mais elle lui en avait parlé. Elle se demandait qu’est-ce qu’il pouvait bien lui vouloir, elle afficha un air étonné et attendit qu’il parle…

« Stop, attend, attend, réfléchis bien, Liams ! RÉFLÉCHIS FACE DE TROLL !!! Naaaan ! » Le pauvre Gryffondor se prit alors un sceau d'eau froide sur la tête. Sceau qui pour l'instant lévitait tout seul au dessus de son lit, un jeune homme habillé d'un simple caleçon et d'une serviette sur la tête manipulant le tout. « C'est pour la folle nuit que tu m'as donné, mon poto... Espèce de pauvre moulin à parole ! J'en ai marre, TOUTES les nuits, tu papotes dans ton coin avec l'autre, là, ton voisin ! » Le pauvre garçon, maintenant tout trempé, tourna la tête vers son voisin, justement, et il le retrouva recouvert de crème chantilly et la bouche scotché pour ne pas qu'il puisse se plaindre. Il tentait tant bien que mal d'enlever toute la dose que lui avait versé Douny sur la tête. Il fallait dire que ces deux jeunes gens n'arrêtaient pas de parler la nuit, et ça empêchait Donald de dormir. De plus, cette nuit, il apprit que l'un de ses deux garçons était attiré par Berlioz, sa meilleure amie, et puis, il est amoureux d'elle aussi, alors ça ne l'a pas fait, il fallait qu'il se décide à agir. Bref, ça l'avait bien amusé, mais chaque chose en son temps, maintenant, il se devait d'aller se faire beau pour assouvir à toutes les demandes de ses fans. Il passa près de 35 minutes dans la salle de bain, tentant de dresser ses épis à coup serviette trempée sur la tête, et il réussit tant bien que mal à se donner une allure descente.

Lors du petit déjeuner, comme à son habitude, la table des Gryffondors était animée. Liams, tenant une fourchette vers le haut, racontait à qui voulait l'entendre comment son parrain avait dompté un sanglier lors d'une sortie en foret qu'il avait fait. Le fait que son mentor puisse être à la table des professeurs ne le dérangeait en rien. Et Donald amusait la galerie, son plus grand plaisir. Faire rire les gens était une seconde nature, et c'était devenue très important pour lui. Gourmand, il s'empiffrait du moindre truc qui lui passait sous la main, et plusieurs demoiselle ne cessait de lui proposer leurs tartines à la confiture de potiron. Ça riait de bon cœur, à la table, et c'est ce qui était le plus important nan ? « T'as une tâche, là, c'est désolant ! » Donald s'était assis à côté de son camarade de classe bavard, celui qui s'était pris un sceau dans la tronche, et c'est vrai qu'il avait une tâche de confiture en plein sur sa chemise blanche. Mais bon, comme rien n'est normal avec Douny, quand celui-ci montra l'emplacement de la tâche à son camarade et que celui-ci baissa les yeux pour regarder « Pistache, ta grand mère à des moustaches ! » Et voilà qu'il se prenait un coup dans le nez. Plié en deux, la plupart des gens autour des deux garçons rirent avec Donald, alors que son camarade à la tâche le traitait d'immature.

Puis, ce fût alors d'aller en cours de botanique. Je pense que je ne pourrais pas dire que c'est une torture parce que je connais les cours de sport, mais sinon, je le dirais. Oui, Donald ne supportait pas ce cours, et il ne comprenait jamais rien. Soit il noyait sa plante, soit il la faisait cramer. Bref, ce n'était pas un cours pour lui, alors comme d'habitude, il inventait toutes sortes de conneries amusant la galerie mais beaucoup moins la prof. Il dû s'excuser une bonne dizaine de fois pour qu'elle le laisse rentrer en cours, puisque le cours dernier, il avait fichu sa main dans la terre et il l'avait ensuite posé sur la blouse ou ce qui était censé en être une, de la prof, à l'endroit où on aurait pu penser que quelqu'un aurait eu un juste déplacé, vous voyez ce que je veux dire ? Bien évidement, il avait fait ça avant le cours, alors qu'elle ne la portait pas, et le cours avait été une vraie débandade. Et maintenant, pour se faire accepter en cours, il avait limite dû se mettre à genoux. Il se demandait bien aussi qui l'avait dénoncé. Sûrement un petit Serdaigle qui ne sait pas s'amuser !

Le cours passa rapidement, et Donald réussit tant bien que mal à garder sa plante vivante... Il piqua celle de son voisin avant que la prof ne vienne voir les travailles. Bref, en sortant, il était bien décidé à savoir qui l'avait dénoncé, et c'est alors qu'il reconnut Loraleen. Bon, il savait que c'était l'une des bonnes amies de Valhalla. Elles avaient dû sans doute parler de lui. Bon, autant savoir si oui ou non, elle a entendu parler de lui, et comme ça, il pourra lui demander si elle sait qu'il la balancer. « Loraleen, c'est ça ? Une amie de Valhalla... » Comment arrivait-il à savoir tous les prénoms de tout le monde, tout le temps ? Il écoute aux portes et fouille dans les dossiers... Il venait juste la voir pour savoir si Valhalla lui avait parler de lui, vraiment, quel imbécile. Bon, il faut dire qu'il est très curieux de ce qu'elle aurait pu raconter sur lui, en réalité. Il la rattrapa en quelques enjambés, un sourire accueillant sur les lèvres. « Liams... En fait, étant une Serdaigle, je me demandais si tu savais lequel de tes petits copains m'aurait balancer à la prof', pour le coup de la main pleine de terre sur sa blouse, tu sais ? Ouais, la classe, hein ? Bref... Le saurais-tu ? » Il était d'un naturel étonnant, parlant en tant que jeune homme assez décontracté, attendant une réponse de la demoiselle. Il fourra les mains dans les poches de son pantalon noir d'uniforme, il avait simplement sa chemise blanche sur le dos et la cravata aux couleurs de sa maison autour du coup, le nœud n'étant même pas fait, les deux bouts pendaient le long de son coup.

L‘emmerdeur ▬ Loraleen, c'est ça ? Une amie de Valhalla.…

Loraleen le regarda d’un air « euh c’est pour ca que tu viens me parler ? » avec un sourcil levé du genre intriguée. Eh oui, malheureusement, elle avait eu vent de la réputation de Liams, ca fait vite le tour à croire que Poudlard est petit, d’ailleurs, elle trouvait son comportement comme dire ? Agaçant et puéril ? Oui voilà. L’envie de se faire remarquer contredisait en tout point et de loin les principes moraux que Loraleen avait. C’est en partie, pour cela qu’elle ne daigna parler le laissant continuer si seulement il avait réellement quelque chose à lui dire…

L‘emmerdeur ▬ En fait, étant une Serdaigle, je me demandais si tu savais lequel de tes petits copains m'aurait balancé à la prof', pour le coup de la main pleine de terre sur sa blouse, tu sais ? Ouais, la classe, hein ? Bref... Le saurais-tu ? »

« le coup de la main pleine de terre » non mais hallucinant comme gosse c’est pas possible. Elle n’avait pas trouvé ca « très cool » ou marrant d’ailleurs, attendez, ce genre de blague c’était en première année et encore ! Certes, elle avait trouvé ca complètement, totalement et irrévocablement stupide et surtout d’un puéril démesuré mais de là à balancer peut être pas pourtant elle aurait pu mais non. Donc, si en gros, il venait lui et sa bande de pote pour l’accuser, il pouvait aller se faire voir. De même, que s’il espérait avoir des noms. Là aussi c’était un principe et puis après tout pourquoi le lui dirait-elle ? Rendre service ? Au Diable le service.

D’ailleurs, sur ce point là elle avait trouvé le professeur très indulgent avec lui ce cours ci. Certes, il dut presque se mettre à genou pour la supplier de le laisser entrer dans la salle, seulement il l’avait mérité donc il aurait du assumer ce qu’il a fait. Toutefois, au fond, elle espérait quand même qu’il avait eu sanction sinon à quoi bon ? Mais bon c’est un autre débat ca.

Il affichait toujours son p’tit sourire décontracté, qui apparemment faisait « tourner certaines têtes » ou simplement « charmait » les jeunes demoiselles, cependant, Loraleen resta comme stoïque face au jeune homme - c’est pourtant pas bien polie chère Lora  - ni sourire, ni rien, après tout ce côté-là elle le réservait pour… quelqu’un d’autre disons, et puis elle en avait beaucoup trop entendu sur lui, et pas des moindres, pour se méfier de lui - merci Valhalla - donc bon.

La discrète ▬ Oui, j’vois de quoi tu parles et non je n’en sais rien. D’ailleurs pourquoi faut-il que ce soit un Serdaigle ? et pas un Gryffondor ?

Demanda-t-elle, franchement, elle savait la réponse mais elle ne put s’empêcher de lui relancer le truc à la figure ! Après tout, c’est vrai ? Pourquoi faut-il que ce soit absolument un Serdaigle ? A bas les stéréotypes bon sang ! Et puis elle ne put aussi s’empêcher de noter le ton ironique et mielleux sur lequel il l’avait indirectement « provoquée »

Amuser la galerie d’imbécile qui constituait son fan-club était une chose, s’en prendre à sa maison une autre ! Et puis, franchement, quelle était la vraie raison pour qu’il vienne lui parler ? Voulait-il qu’elle lui face un éloge sur son comportement - qu’elle trouvait trop tape à l’œil ?- à moins qu’il ne voulait avoir un compliment sur l’épisode «  blouse blanche tachée » bref, en tout cas c’était pas ici qu’il allait obtenir quoique ce soit. Non pas qu’elle soit froide et distante de nature - quoique ca dépend - mais là c’était un cas exceptionnel: dragueur en série et réputation d’emmerdeur professionnel vous vous doutez bien que voilà quoi.

La discrète ▬ Bon vas y, dis moi, pourquoi est-tu réellement venu me voir ?

Dit-elle de façon brute, oui mieux valait ne pas tourner autour du pot un moment, ce qui aurait commencé à l’agacer au plus haut point, eh oui la miss avant une lecture qui l’attendait dans son sac. Elle n’avait envie que d’une seule chose, monter les marches quatre à quatre pour arriver dans la salle commune des Serdaigle, se jeter sur un canapé et bouquiner en attendant l’heure du déjeuné. Voilà d’ailleurs son programme de la matinée si Monsieur Finnigan ici présent daigne parler vite et la laisser faire sa vie.

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